dimanche 27 décembre 2015

Utiliser le soccer pour atteindre l'Indépendence politique

Le soccer pourrait bien aider les québécois a se rapprocher de leur statut de Nation.
Robert Sirois d’Équipe Québec nous en dit un peu plus dans une entrevue qu'il accordait a Pierre Cloutier.

Le sport contribue à affirmer l’identité d’un peuple

L’Écosse et Porto Rico ont déjà leurs équipes, pourquoi pas nous ?
 
Tribune libre de Vigile(Pierre Cloutier)
samedi 14 juin 2014
 
 
 
    
Q ­- Robert Sirois, vous êtes un ancien joueur de hockey de la LNH où vous avez joué notamment pour les Flyers de Philadelphie et les Capitals de Washington (voir ici : http://www.hockeydb.com/ihdb/stats/pdisplay.php?pid=4984). Quels rapports faites­-vous entre le sport en général et l’identité d’un peuple ?
R - Souvenons­-nous bien de ce que Nelson Mandela aura réussi en 1995, de cette équipe médiocre de rugby, composée entièrement de joueurs de nations, races et tribus rivales qui triomphèrent pourtant au championnat mondial de cette même année ! Une équipe d’une seule discipline sportive qui unit un pays si divisé ? Imaginez ce que 12 équipes nationales du Québec dans différentes disciples sportives pourraient maintenant générer pour notre nation ! Plus que vous ne pensez.
Q -­ Dans un livre que vous avez écrit il y a quelques années, vous avez décrit la discrimination que subissait les joueurs francophones dans le hockey professionnel. Avez­vous la même opinion aujourd’hui ?
R - Souvenons­-nous que c’est cet hiver 2014 que « Team Canada » a ignoré un des meilleurs joueurs de la LNH, Martin St-­Louis.... mon opinion n’a pas changé.
Q - ­ Vous avez aussi joué en Europe. Comme francophone, comment avez­-vous été accueilli ?
R - Après ma carrière dans la LNH , j’ai joué en Suisse 3 années et en France une saison, étant francophone, c’était un atout !
Q -­ Depuis quelques années, avec votre associé André Matteau, vous défendez
l’idée que le Québec ait des équipes nationales dans toutes les disciplines sportives. Pourquoi ?
R - L’Écosse, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles, Porto Rico, la Nouvelle-­Calédonie, Tahiti, admirez leurs ardeurs, leurs identités propres, celles de ces nations fières. Mais le Québec reste pourtant jusqu’à ce jour la seule nation non souveraine à ne pas participer aux championnats sportifs internationaux majeurs. Nous croyons que l’avènement de cette Équipe Nationale du Québec dans tous les sports, puisse assurément être un événement majeur des plus rassembleurs qui soit, lequel concourra forcément à ce qui pourrait être même un engouement identitaire propre à notre nation.
Q ­- Vous avez notamment mis sur pied avec votre associé André Matteau une fondation Équipe Québec. Quels sont les objectifs visés par la Fondation et comment les citoyens québécois peuvent-­ils vous aider ?
R - La Fondation Équipe­-Québec, créée en fin de mai dernier (2013), décrit clairement sa mission comme étant de « favoriser, encourager, promouvoir et défendre les intérêts de notre élite sportive québécoise sur les scènes internationales ». Voilà, tout est dit ! Est-­ce là une manœuvre politique, telle que certains se plairont à décrier cette initiative ? Non !
Car ce n’est là, d’abord et avant tout, qu’une démarche sportive, patriotique, voire humaniste, qui n’a comme but avéré que d’acclamer les nôtres, les siens, ses voisins et amis, sa famille d’ici, celle du sang comme celle du cœur, celle dont nous sommes fiers et que nous applaudissons, qu’importe ses couleurs et ses valeurs, d’autant que nous jouions tous sous une même bannière. Nous qui nous querellons beaucoup trop, et bien plus qu’il n’en faut, « être fier des nôtres » ne pourra dès lors qu’être rassembleur, solidaire, unificateur, identitaire à une nation fraternelle, autant pour ses joueurs, ses promoteurs et ses supporters, voire pour la fierté de tout un peuple. Aurons­-nous à redire d’une telle frénésie des siens ? Au même titre que la culture et la création, l’univers sportif est un levier redoutable d’intégration, manifesté par tous les peuples de la Terre. Pour encourager l’accès de notre nation à celles des « Nations du monde »,toutes pourtant indépendamment sportives qu’elles sont, le Québec accueillera dès le printemps prochain 2015 différents défis et tournois internationaux désignés les « Coupes­ Québec des Nations ». Pour ce faire, nous avons besoin de votre support. Aidez la Fondation Équipe­-Québec en devenant l’un de ses membres fondateurs initiaux. Notre objectif en cette toute première année d’activités sera d’obtenir plus de 5,000 membres. Quant à la société Scotland Supporters Club, elle a plus de 35 000 membres, chacun contribuant aux succès de leurs propres équipes sportives et à la reconnaissance internationale de l’Écosse comme nation à part entière. C’est d’autant là notre objectif commun pour notre propre nation. Aidez-nous à atteindre notre objectif de 5,000 membres en devenant un Membre/Fondateur. Vous pouvez devenir un Membre/Fondateur en faisant un don à la Fondation pour un montant
minimum de 100$ Voici le lien pour un don en ligne :=_s-xclick&hosted_button_id=85F7696UFDH5W ou par chèque à l’ordre de : La Fondation Équipe-­Québec, C.P. 360, Saint­Hippolyte (Québec) J8A 3P6 https://www.paypal.com/cgi­bin/webscr?cmd
Q- Vous avez également lancé l’idée d’organiser des événements sportifs d’envergure internationale auxquels participeraient les équipes nationales du Québec. Pouvez­-vous nous parler des ces projets ?
R - Nos équipes nationales participeront dès le printemps 2015 à la Coupe­Québec des Nations , qui a été créée pour permettre à nos athlètes d’élites de participer à des rencontres internationales en représentant le Québec comme nation sportive. Le mandat fondamental des Coupes­Québec des Nations est d’inciter la propagation au Québec d’événements sportifs d’envergure, dans maintes disciplines et entre diverses nations, pour créer des liens serrés et récurrents avec les Fédérations et Associations sportives du monde, d’optimiser les occasions de participer à des tournois et des défis de haut calibre, autant pour nos athlètes d’élites, nos entraîneurs, que nos équipes et conséquemment, de favoriser l’essor d’une culture naturelle du sport, de la fierté innée d’y participer et certainement d’y triompher, d’apprivoiser l’exercice physique et sa santé immanente pour toutes les couches de la société. Qui plus est, d’accroître le rayonnement du Québec à l’étranger. Présentée annuellement dans différentes régions, chaque Coupe-­Québec des Nations s’avérera un événement prestigieux.
Q - ­Quels collaboration et accueil avez­-vous reçu de la part des diverses fédérations sportives du Québec ?
R - Pour l’instant, l’accueil est mitigé, plusieurs fédérations craignent la réaction négative probable de Sport­ Canada. On verra dans les mois qui suivent ....
Q -­ Avez-­vous eu reçu l’appui et l’aide du gouvernement Marois au cours des 18 mois où il a été au pouvoir et si oui, quelle forme a pris cette aide et en êtes-­vous satisfait ?
R - Hummmmm... beaucoup de bla bla , aucune aide. Une grande et énorme déception, le gouvernement du PQ craignait qu’en nous aidant, il y aurait une réaction négative du PLQ........c’est à croire que l’opinion des fédéralistes est plus importante que la création d’une identité nationale par le sport !
Q - ­ Quel type de rapports avez-­vous jusqu’à maintenant avec les différentes fédérations sportives canadiennes et Sport Canada, l’organisme administratif qui gère les sports au Canada ?
R- Les fédérations sportives internationales , les fédérations canadiennes aussi, ne sont pas des institutions gouvernementales ou publiques et ne sont donc nullement soumises au droit international liant les États. Elles demeurent ainsi de puissantes organisations internationales intégralement privées, aucunement liées aux normes gouvernementales de leur État fédéré où elles siègent et, qui plus est, ont l’entière liberté de définir elles­-mêmes leur propre statuts, conventions et règles d’adhésion et ce, sans nulles contraintes étatiques et sans devoir s’en justifier. Cela dit, la réalité en est toute autre. Un grand débat s’en vient « L’indépendance sportive du Québec. »
Q -­ Comment entrevoyez-­vous l’avenir dans ce dossier ?
R- Il y aura plusieurs obstacles sur la piste de jeu, mais nous vaincrons. Nous croyons que
l’avènement de cette Équipe Nationale du Québec puisse assurément être un événement majeur des plus rassembleurs qui soit, lequel concourra forcément à ce qui pourrait être même un engouement identitaire propre à notre nation.
Q - Quel serait l’avantage pour les athlètes québécois et le public sportif que le
Québec soit un un État indépendant membre de l’ONU ?
R - Les avantages sont multiples pour les états non souverains à ainsi participer aux compétitions sportives mondiales, recueillant entre autres la pleine reconnaissance du milieu sportif, comme celle des états fédérés et celle des fédérations et associations internationales, demeurent, preuves à l’appui, incontestables. L’État non souverain ( le Québec) muni d’un système sportif approprié permettra ainsi à ses athlètes et entraîneurs joueurs de participer et de « performer » plus facilement au niveau international que s’ils n’étaient soumis qu’à un seul système sportif large de l’État souverain (Canada). Comme chez les athlètes, les entraîneurs peuvent autant souffrir de discrimination et de contraintes additionnelles à leur progression au sein de l’équipe nationale du Canada. L’État sportif non souverain (le Québec) donnera donc ainsi à ses joueurs et entraîneurs
l’occasion de progresser plus rapidement et de mieux réussir leur carrière professionnelle que s’ils n’étaient soumis qu’aux modalités de sélection de l’équipe nationale de l’État souverain (Canada). La fédération sportive nationale (québécoise) sélectionnera ses athlètes et les préparera à participer aux épreuves internationales auxquelles elle pourra dorénavant les inscrire directement, ainsi donc sans plus d’intermédiaire. La fédération sportive se trouve ainsi libérée des contraintes imposées par le passage obligé à la fédération nationale du Canada. Tous les citoyens du Québec auront tendance à vouloir s’identifier à leurs athlètes, à des groupes d’athlètes ou équipes qui proviennent de leur propre communauté culturelle. Cela contribuera à combler un besoin réel d’identification
des citoyens aux athlètes de leur communauté culturelle ou ethnique qui réussissent sur la scène internationale et contribuera forcément à l’identification collective de tous citoyens d’une même famille en attisant de ce fait le sentiment d’appartenance et identitaire à un peuple et une nation.

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