vendredi 18 décembre 2015

L'Italien dans le soccer québécois

L'Italien dans le soccer québécois

Monsieur Facal signe son ultime page de l'année dans le journal de Montréal et ne manque pas
de faire un lien particulier de l'apport de la communauté Italienne au soccer québécois et nord-américain.

Je cite: Lorsque les chaleurs de l'été arrivent, le calendrier de la MLS la place en compétition avec le baseball seulement. Comme on disait dans la famille Corleone,`` it's just business``

Voyons un peu dans cette histoire de soccer Montréalais combien de fois le nom de la famille Corleone apparait:

C’est en grande pompe que la ECPSL ouvre la saison 1965 au parc Jarry de Montréal. Au mois de mai, lors des cérémonies d’ouverture de la rencontre entre le Toronto City et le Montreal Italica, Pierre Gattuso, le fils du président du nouveau club, présente une gerbe de fleurs au capitaine John Young. Toronto City alignait aussi Stanley Matthews, mais ce dernier ne fera pas le voyage à Montréal, car il souffrait de maux de dos suite au match d’ouverture entre les deux mêmes équipes joué à Toronto la veille.

En 1966, la ECPSL n’est plus! Découragé par les conditions affreuses du terrain du parc Jarry, Gattuso se retire du soccer après seulement deux ans. Il faudra attendre l’année 1971 avant de voir une équipe montréalaise et ce sera cette fois dans la North American Soccer League. Baptisée Montreal Olympic, c’est Sam Berger, qui était aussi propriétaire des Alouettes de Montréal, qui tentera sa chance. Encore une fois, l’expérience sera de courte durée. Elle rend l’âme presque en même temps que la publication du rapport Thomas sur l’état du soccer au Canada. C’est le gouvernement fédéral qui avait confié à l’avocat torontois, Bruce A. Thomas, la tâche de faire un rapport sur l’état du soccer au pays. Selon le rapport Thomas, des changements drastiques devront être apportés sans quoi le soccer ne pourrait progresser.

Entre autres :

« Dans le soccer canadien, il n’existe pas de rivalités saines comme au hockey et au football canadien. Les rivalités qui existent dans le soccer sont celles du vieux continent, basées sur un fond de conflits armés vieux de trois siècles. Pendant de nombreuses années maintenant, il y a eu, au Canada, une succession d’articles écrits sur le soccer où l’on ne parle que des envahissements de terrains par les spectateurs. Le Dr. John Pooley de l’Université Dalhousie à Halifax arrive à la conclusion que la discorde augmente lorsque différentes nationalités sont en opposition. À travers le Canada, de jeunes joueurs de différentes nationalités ont été fondus dans les mêmes équipes. Cette pratique est préférable à celle qui veut regrouper des joueurs d’une même culture dont la langue n’est pas l’anglais. Il est par ailleurs recommandé que le soccer soit soumis de façon ouverte et délibérée à un programme ayant pour but de canadianiser ce sport afin d’en accélérer son développement. Ce programme devrait prévoir une date d’échéance, à laquelle les clubs devront avoir adopté des noms qui s’identifient au Canada. La date limite pourrait être 1977, la saison suivant les Jeux olympiques. Le programme devrait inclure une combinaison de mesures incitatrices et prohibitives. Il devrait y avoir une compétition annuelle vérifiée qui récompense les clubs qui ont su le mieux adapter leur identité à celle du nouveau pays. L’Association canadienne de soccer pourrait établir une récompense de 1000$ pour le premier prix et 100$ pour la 5e place. Après 1977, les clubs qui poursuivent à préserver leur identité ethnique devraient être bannis de toute compétition nationale ainsi que de représenter le Canada à l’étranger. "