mercredi 18 janvier 2017

Le football est Mort Vive le Football


Le Football
est Mort
Vive le Football


récit
sportif

sociologiquement
perturbant
et
invraisemblable



Giuseppe (Joseph) Morelli










dédicace


Quand j'étais adolescent ma mère me disait : pourquoi tu va jouer au soccer, tu reviens en sueur et souillé comme un cochon.

Mon père et moi en silence, l'on se croisait a peine le regard et c'était assez pour équilibrer le tout!
Elle n'avait pas eu la chance d'aller a l'école, et lui une cinquième année mais avec un métier de tailleur en poche.

En 1969 il abandonne son petit commerce de tailleur dans un petit village a une heure de Naples , elle une carrière de cueilleuse de tabac pour venir planter leur racines a Montréal.

J'ai appris plus tard qu'il la fait pour faire plaisir a elle.

Pour ceux et celles qui ont déjà déraciné une plante pour la faire pousser ailleurs ils savent.

Nous sommes débarqués du navire au mois de mars et quelques jours après je me retrouvait dans une classe de vingt-cinq petit baveux pour la majorité d'origine Italienne, a apprendre l'anglais de deuxième année du primaire a l'école St-Finbarrs dans le coin de Bélanger et St-Michel.

Pendant que l'enseignante donnait son cours, un élevé m'était attitré pour m'apprendre les mots de vocabulaire. Clock, blackboard, pen. J'ai appris aussi que les affiches sur le immeubles indiquant for sale, l'on y vendait pas du sel! Pour les an-alpha-bêtes en multiculturalité, sale en anglais c'est vendre, en Italien c'est du sel.

Naturellement, ma matière préféré était la recréation et les cours d'éducation physique. La chasse était au cœur de notre activité sportive. Pour certains Casanova c'était les filles et d'autres c'était la tête des adversaires lors des batailles épiques au ballon chasseur!
J'ai gradué en 1976 de John-F. Kennedy H.S. sans avoir jamais doublé une année. Je ne le savais pas a l'époque, mais j'avais du potentiel.

Rendu au CEGEP, mon père m'annonce que si je continue mes études je vais devoir me les payer.

De toute façon, je travaillais déjà depuis l'âge de 14 ans et ce fut une bonne chose d'ailleurs.

Mes parents, en bons Italiens venaient de s'acheter un triplex ils m'auraient bien vus m'installer avec une belle petite Italienne en locataires et produire de trois a quatre enfants, et travailler comme ils l'avaient fait, dans une routine sans dévier de la mainstream.

Pour ceux et celles qui ont pris le risque de déraciner une plante, ils savent.

A 20 ans, je fais la rencontre d'une femme qui n’était pas Italienne mais propriétaire dans un jardin qui s'appelait Joliette.

L'on a pas encore dit a quelle sorte de plante l'on a a faire face. Car comme tout bon jardinier le sait, si nous sommes en présence d'une mauvaise herbe il faut jamais l'arracher.

Elle va pousser toujours plus fort.

Mais, pour ceux et celles qui sont de vrais connaisseurs des plantes, ils savent aussi que les mauvaises herbes n'existent pas!

Il existe seulement de mauvais et de bons jardiniers.

Les mauvais se font bouffer par leurs plantes.

Les bons, utilisent toutes les plantes sans discrimination car toute vie est un droit et la défendre une obligation.


Ainsi, et pour cela, je dédie cet humble récit a mes parents, Almerico et Elisabetta qui ont fait l'équilibre parfait dans leur couple et leur potager.















introduction

Je ne suis pas allé vers le football, le football est venu a moi.

Si j'ai choisi le titre : le Football est Mort Vive le Football c'est pour faire suite au premier travail intitulé Le base-ball est Mort Vive Le Soccer publié en 2003.

Trop de décès dans le vocabulaire je vous le donne. Je ne souhaite pas la mort d'aucun sport car si l'on reprend l'exemple de la plante dans le jardin,
le soccer est la plus résistante des plantes vivaces et elle bouffera toutes les autres.

Malgré les titres alarmants donc, je n'ai pas grande chose a reprocher au base-ball ni au football américain.

Tel que mentionnée , les plantes en soi ne sont pas mauvaises ce sont les jardiniers qui les utilisent souvent a des fins pas très catholiques, ou est-ce le contraire, dont il faut se méfier!

On verra plus tard comment les valeurs, la morale et la bonne conduite socialement acceptable -anciennement porté explicitement par la foi sont véhiculés de nos jours subtilement et politiquement correctement par ses activités dites sportives.

Le football américain par exemple fortement rattaché a la culture religieuse anglo-saxonne protestante cherche désespérément a faire de la Thanksgiving et la dinde un rite aussi important si non plus que la naissance du Christ. Sans parler( oui on va en parler) des autres valeurs que véhicule le football américain.

A 9 ans j'ai chaussé des patins 5 minutes et ce n'est qu'a 35 ans que j'ai appris a patiner, et ce uniquement vers l'avant.

A 11 ans, je me suis inscrit a des cours de judo mais rendu a la cinquième séance sans kimono j'ai du l'abandonner.

A 12 ans je me suis présenté sur un terrain de base-ball pour intégrer l'équipe mais sans argent, la réponse fut la même qu'au judo.

A 13 ans je suis entré au secondaire, le soccer était gratos et ainsi il est devenu mon passe-temps.

A 45 ans mon boss , un cadre dans la fonction publique québécoise, m'affirme que j'étais un croisé du soccer, selon lui!
Il était ancien prof de religion devenu directeur d'école!

Je ne sais pas si je suis devenu un croisée du soccer.

Comme si le soccer a besoin que l'on le défend par l'épée, car comme activité ludique et créative il est tellement répandu a travers le globe qu'il n'a pas besoin de moi pas en toute pour s’enraciner et tout bouffer sur son passage!

Notion qui fait peur je le sais.



Première partie

des pions des fous et les gros matou



J'ai fait du livre Le base-ball est mort vive le soccer : les années de gloire du soccer Montréalais ma carte d'affaire. En 2004, j'en ai laissé un exemplaire a Piero Fachin, jeune professionnel bien intégré dans la communauté Italienne- Canadienne. Piero animait aussi, a temps perdu , une émission sportive sur la chaîne communautaire.

Fort de son succès, en 2006, Piero reçoit une invitation de la part d'un think-tank canadien et de Jack Jedwab, le capitaine-canada de la sociologie d'integration des communautés culturelles. J'aime bien Jack, il est correct. C'est pas un pion. Ni un fou. Ni un matou.

L'association d'études canadiennes ( AEC) financé par Ottawa, donne donc comme mandat a Jedwab d'organiser un symposium en l'honneur de Jackie Robinson, ancien joueur de base-ball de couleur( noir) avec les Royaux dans les jeunes années du base-ball Montréalais. Autrement dit d'une époque que l'on pensait révolué aux USA. La trombe de Trump arrive en trompe dirait le fasciste académiste.

Le symposium fut organisé le 29 septembre 2006, au musée Mc Cord sur la rue Sherbrooke a Montréal.

(Pour le destin, et les croyances en ésotérisme, c'est a deux coins de rue d'un bureau d'une entreprise privée d'expertise médicale en psychiatrie : Médisys).

Fier de son invitation, Piero, , car il sera aux cotés de grosses pointures au symposium, il a du mal a contenir sa joie, presque.
Il m'affirme qu'il s'en va faire un exposé au nom de la communauté Italienne et comme le sujet en est un de sport, il va apporter mon livre et va le présenter!

Pour le soulager un peu de sa débordante allégresse,
le jour même je me suis mis sur le téléphone, appelé la gentille secrétaire d'école pour lui demander de me trouver un suppléant!

Et par chance que j'ai apporté des cartes d'affaires, car low and behold, des pointures y en avait.

Une grosse pointure était nulle autre que Rodger Brulotte.
Rod( je me permet aujourd'hui de l'appeler Rod car avec le temps nous sommes devenus presque amis).

A l'époque, en 2006, Rodger était une grosse pointure mais je ne le savais pas. En 2007 j'ai appris qu'il était même le porte-parole de la fondation de la réussite scolaire pour mon école, Jean-Baptiste Meilleur a Repentigny!

Comme le monde est petit, et au Québec il est minus.

De plus, Rodger était invité a JBM pour les journées carrières et il venait parfois décourager les jeunes a entrer dans le journalisme et en profitait lors d'une bonne journée de rage pour déblatérer sur Patrick Roy!

La journée du Symposium par contre je n'avais jamais vu face a face cette grosse pointure du base-ball.

Pendant la pause j'ai tout naturellement cherché a me présenter a lui, et ce fut fait, j'ai sorti une copie de ma carte d'affaires et je lui ai remis en main propre.

Il était pressé a pris le livre intitulé Le base-ball est mort vive le soccer : les années de gloire du soccer Montréalais,

il ne me la pas lancé au visage, sa peu a changé de couleur( il est devenu blanc pour 3 secondes) et a quitté pressé pour un café.

Naturellement il ne m'a plus adressé la parole toute la journée du symposium.

Et il n'aurait rien eu a medire que je veuille entendre de toute manière.

Les croisés quand ils se croisent c'est pas long.





























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