Quelque part entre la méthode
communiste et celle du British Council, on retrouve la méthode
américaine.
Les Américains se sont intéressés tardivement à cet
art.
Épris d'une idéologie anti-impérialiste, ils ne
considéraient pas moral pour une démocratie de s'étaler à
l'étranger. L'impérialisme culturel n'était pas plus acceptable.
Beaucoup d'Américains, lorsqu'ils entendaient le mot " culture
" avaient la réaction de sortir leur revolver. Ces inhibitions
ont été surmontées en réaction à ce qui était perçu comme un
danger mortel.
En Italie, par exemple, en 1948, à la veille des
élections, on pense que si on laisse les choses se dérouler sans
monitoring de l'extérieur, l'Italie tombera dans le camp communiste.
Le 22 Mars, à un mois des élections, le département d'état, par
l'intermédiaire du programme radiophonique Voice of America, diffuse
en crescendo une programmation en langue italienne dirigée vers le
peuple italien.
Verdi et Toscanini remplissaient les ondes en
alternance avec des messages de personnalités italo-américaines
comme Franc Sinatra implorant les Italiens de ne pas laisser tomber
leur beau pays sous la botte communiste. Les efforts du département
d'état seront récompensés. Encouragés par leur succès, les
Américains ont entrepris de faire de la diplomatie culturelle en
grand. Mais ils ne seront pas prêts à le faire ouvertement.
Pour
être efficace, croient-ils, cela doit se faire clandestinement. »
Les Américains détiennent-ils aussi
entre leurs mains la destinée du soccer nord-américain? Le soccer
semble vouloir se montrer encore le bout du nez au Canada et aussi à
Montréal. Avec le base-ball montréalais sur son lit de mort, cette
fois-ci, le soccer deviendra-t-il un sport majeur? Encore!
Cet extrait de la revue Esquire écrit
en 1949 pourrait bien nous éclairer sur l'avenir du soccer
nord-américain :
« Peu importe où nos G .I.'s sont
assignés pendant la guerre, que ce soit en Angleterre, en France, en
Allemagne, en Italie, en Afrique du Nord, en Chine, aux Indes, en
Nouvelle Calédonie, aux Îles Fiji ou en Islande, (il faudrait
mettre la liste à jour) ils ont constaté que le soccer était
l'unique et véritable sport international.
Les promoteurs de soccer
en Amérique peuvent espérer que l'exposition des soldats américains
pendant la guerre au soccer à travers le monde sera aussi bénéfique
pour l'avancement du soccer que l'aura été la guerre civile pour la
promotion du base-ball. »
Si cela est vrai, alors il y a de
l'espoir pour le soccer nord-américain, puisque si l'on considère
le nombre de soldats que l'Amérique du Nord déploie à travers le
monde, le jour du retour des soldats dans leur pays d'origine, ils
feront du soccer le sport numéro en Amérique du nord !
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